2. Les difficultés liées à la préparation de l'épreuve orale

Les professeurs insistent souvent sur le fait qu’un examen oral « se prépare ». En effet, pendant la première partie de l’épreuve, l’élève devra écrire les notes, les points de repères qui serviront de base à l’intervention orale. Ce qu’on trouve souvent, c’est une production «bis » trop écrite que l’élève récite sans conviction. C’est cela donc qu’il faut éviter.

En ce qui concerne les élèves, ils ont souvent l’impression de manquer de vocabulaire. Et ils disent que cela les angoisse au moment de l’oral. Ils savent qu’on peut utiliser des mots simples pour parler, mais il est vrai aussi que si on a un vocabulaire riche, on peut mieux communiquer et mieux exprimer.

Même si d'autres difficultés peuvent apparaître au moment de la préparation, nous mettrons en avant ces deux aspects : le brouillon et le lexique. 

2.1. Le brouillon

Les professeurs insistent souvent sur le fait qu’un examen oral « se prépare ». En effet, pendant la première partie de l’épreuve, l’élève devra écrire les notes, les points de repères qui serviront de base à l’intervention orale. Ce qu’on trouve souvent, c’est une production «bis » trop écrite que l’élève récite sans conviction. C’est cela donc qu’il faut éviter.

En ce qui concerne les élèves, ils ont souvent l’impression de manquer de vocabulaire. Et cela les angoisse au moment de l’oral. Ils savent qu’on peut utiliser des mots simples pour parler, mais il est vrai aussi que si on a un vocabulaire riche, on peut mieux communiquer et mieux exprimer

Nous savons tous que les élèves ont du mal à réfléchir avant d’écrire et qu’ils pensent que le brouillon est une perte de temps. Nous devons donc  trouver des stratégies qui conduisent l’élève à la rédaction de l’exercices.
Nous avons déjà donné quelques pistes de travail lors de la préparation de l’épreuve du Commentaire, mais nous voudrions ajouter dans cette partie quelques conseils : l’un pour les professeurs et d’autres pour les élèves.

Comme l’élève n’a pas l’habitude de faire des brouillons, on pourrait, pendant ces deux années de Bachibac, accorder une partie de la note de l’exercice à la préparation du brouillon. Ce qui est une contrainte académique au début, devient vite une habitude créée et c’est alors que le professeur pourra mieux aider les élèves dans la gestion d’un bon brouillon.

Trop souvent, les élèves sont passifs et n’ont pas envie de s’investir dans des processus qui leur semblent longs. Un brouillon leur donc semble d'une excessive longueur par rapport à l’épreuve orale, qui est très courte. Il faut donc fixer des objectifs précis à l’intérieur du brouillon. Les consignes que les élèves devraient avoir pourraient être les suivantes :

a) Lisez attentivement le texte. Il faut donc mobiliser ses facultés mentales pour appréhender une information nouvelle ; ce geste est en fait essentiel pour tout apprentissage. Il faut présenter l’idée de lire attentivement pour comprendre l’essentiel du texte (de quel type de texte il s’agit, de quoi il parle, dans quel objectif…)
b) Lisez attentivement le paratexte. Il ne faut pas oublier que le titre, le chapeau, la photo, les questions qui accompagnent le texte, les caractères gros, les notes de bas de page, etc. fournissent des informations qui aideront à mieux comprendre le texte et orienteront l’élève dans la bonne direction pour son exposé.
c) Relisez à nouveau le texte. Si pendant la première lecture on saisit le sens général, la deuxième lecture nous fournira des détails. Les élèves doivent relever les mots clés et réfléchiront sur l’organisation du discours, champs lexicaux, point de vue de l’auteur…
d) Dégagez le thème et la problématique. L’élève doit faire la différence entre le thème ou domaine général abordé dans le texte (« les jouets », par exemple) et la problématique ou interrogation évoquée par le thème (« les jouets sont-ils sexistes ? »).
e) Préparez un exposé personnel, en organisant ses réflexions et en les exposant de manière claire et cohérente. Il ne s’agit pas de résumer longuement le texte ni d’en citer obligatoirement des passages. Il faut suivre un plan clair avec des parties cohérentes et équilibrées, afin qu’on puisse respecter un temps pertinent pour chaque partie.
f) Pendant la préparation de l’exposé, n’hésitez pas à consulter votre montre afin de bien gérer le temps. En effet, il faut avoir en tête la durée du passage à l’oral, pour que la présentation ne soit ni trop longue ni trop courte. Comme les portables sont interdits, il vaut mieux prévoir une montre analogique.

2.2. Le lexique

L’acquisition de vocabulaire est fondamentale pour l’expression orale car des lacunes dans la maîtrise du vocabulaire entraînent forcément des difficultés dans la communication. L’oral ne se travaille pas seulement à partir du niveau B1, mais c’est sans doute à partir de ce niveau que la réflexion sur la langue peut se travailler davantage ; en tout cas, la psychologie cognitive dans le domaine du langage affirme l’importance de trois volets essentiels lors de l’apprentissage du lexique :


a) La présentation du lexique en contexte et en partant d’un lexique de base.
b) La mémorisation, tout en respectant le rythme et la capacité de notre mémoire. Par exemple, l’élève pourrait compléter une carte heuristique pendant plusieurs séances. Ou bien une fiche lexicale pour la fixation de l’unité lexicale (de façon visuelle, acoustique, graphique et phonétique) en mémoire sémantique
c) Les associations sémantiques (synonyme, antonymie, champs lexicaux…)


Si l'on tient compte de ces trois conditions de base, on pourrait travailler sur une activité qui débouche sur une carte heuristique ayant comme objectif la fixation de l’unité lexicale. Et cela de façon visuelle, acoustique et graphique.
Après avoir abordé le thème du « travail », les élèves se réunissent en groupes pour décider quelles seront les catégories qui constitueront les piliers d’apprentissage : « CV et lettre de motivation », « entretien d’embauche », « métiers », etc. Chaque nouveau mot sera inséré dans sa catégorie, afin d’aboutir à une hiérarchie entre les différentes catégories.


Le problème de cette méthode d’apprentissage est qu’elle est plutôt longue à réaliser. Pour rentabiliser ce travail, trois étapes de réalisation s’imposent :
a) Recherche d’éléments lexicaux en commun.
b) Élaboration d’une carte par élève qu’il partagera avec ses camarades.
c) Chaque élève personnalisera les cartes lexicales reçues de ses camarades en fonction de ses besoins d’apprentissage.


Ces cartes heuristiques seront, une fois terminées, un excellent repère mnémotechnique pour réviser les unités lexicales à retenir. Voilà un exemple de carte concernant le lexique du Travail.

Une autre activité beaucoup plus simple à mettre en oeuvre concernant le lexique est la création de nuages de mots, qui permettent de donner vie à des champs lexicaux élaborés en classe. Plusieurs sites proposent ce genre d’exercice ; par exemple, Nuages de Mots ou Wordart.com (inscription nécessaire). 

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